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Sécurité alimentaire : les pistes à développer pour une agriculture durable

28 novembre 2022 Le Matin

Irrigation efficiente, sensibilisation des consommateurs, gestion des déchets agricoles, utilisation raisonnée des pesticides, traitement des emballages vides de pesticides… Autant de solutions possibles pour une agriculture durable proposées par les participants à la conférence organisée, vendredi, par Le Groupe «Le Matin», en partenariat avec l’association CropLife.

Opter pour une agriculture durable, c’est adopter un comportement adéquat vis-à-vis de la Terre. C’est aussi «ménager les sols, alterner les cultures, voire laisser reposer les territoires, rationaliser l’usage des insecticides, pesticides, engrais et produits phytosanitaires», a déclaré Mohammed Haitami, PDG du Groupe «Le Matin», lors de la conférence organisée, vendredi à Casablanca, en partenariat avec l’association à but non lucratif CropLife Maroc. Placée sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), cette Matinale, qui s’inscrit dans le cadre du Cycle de conférences du Groupe «Le Matin», avait pour thème «Quelles solutions durables pour l’agriculture ?»

L’irrigation efficiente pour atténuer les effets de la sécheresse

Les changements climatiques sont réels et menacent la sécurité alimentaire du pays. «Le Maroc disposait d’une agriculture durable. Mais les contraintes climatiques ont poussé les agriculteurs à s’adapter, dans les années 1980-1990, en utilisant notamment les ressources souterraines pour atténuer les effets de la sécheresse», explique Redouane Arrach, secrétaire général du département de l’Agriculture. Certes, le dessalement de l’eau de mer est une des solutions possibles, «mais il faut aussi être responsable et travailler sur l’efficience de l’irrigation. Et c’est le pari de la stratégie “Génération Green” : augmenter la productivité de l’eau et son efficience pour une bonne utilisation de cette ressource», explique-t-il.
Le capital humain est également un facteur clé pour assurer la sécurité alimentaire. Perdre des compétences dans le domaine de l’agriculture présente, en effet, des risques. 
La succession des crises et la sécheresse ont sévèrement impacté certaines filières qu’il faut sauver selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, comme la filière laitière. «Avec le renchérissement des intrants, si un éleveur quitte, c’est très difficile de le faire revenir», soutient-il.

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