ProNews
Entreprises : Malgré la crise, le nombre de faillites a baissé en 2020
04 février 2021 Le 360
Le nombre de défaillances d'entreprises enregistrées en 2020 s'est établi à 6.612, soit une baisse de 21,6% par rapport à l'année 2019.
"Entre 2019 et 2020, les défaillances d'entreprises ont connu une baisse historique de 22%, soit la plus forte baisse depuis que nous mesurons cet indicateur", précise Inforisk dans une étude intitulée "Défaillances Maroc 2020: Une année exceptionnelle".
Ce résultat s'explique par le ralentissement de l'activité des tribunaux de commerce, qui a connu un arrêt quasi continu de mars à septembre 2020, entre le confinement généralisé et les vacances judiciaires, indique Inforisk, notant qu'à partir de septembre, la reprise a été plus ou moins normale de l’activité judiciaire mais perturbée par l’évolution sanitaire.
Cette évolution revient également aux mesures exceptionnelles mises en place par l’État en 2020, à savoir, le Fonds Covid de 35 milliards de dirhams (MMDH), les prêts garantis par l’État avec Damane Oxygène, puis Damane Relance et TPE (70 MMDH distribués aux entreprises), reports de crédits, reports de paiements fiscaux, indemnités CNSS et chômage partiel.
"Toutes ces mesures ont maintenu sous perfusion des milliers d’entreprises, dont certaines qui n’auraient pas survécu sans les aides de l’État", souligne l'étude, ajoutant que les symptômes de la crise sur les entreprises ont néanmoins été perçus, notamment, l'arrêt temporaire d'activité, la réduction du temps de travail, le licenciement et la réduction des effectifs. En 2021, l’Étude prévoit une chute qui sera plus dure, avec un arrêt des aides de l’État, notamment de Damane Relance/TPE et l'obligation de commencer à rembourser les dettes contractées en 2020 ou les reports d’échéances.
"Par ailleurs, les indicateurs d’activité ne se sont pas encore rétablis: baisse de 30% en moyenne de l’activité des entreprises en 2020, une reprise partielle attendue en 2021 (conditionnée par la rapidité de la campagne de vaccination), qui n’effacera pas néanmoins les pertes de 2020", constate l’étude. Par conséquent, le premier semestre risque d’être particulièrement difficile, avec un effet "rattrapage rapide", estime la même source.
Retrouvez cet article sur Le 360