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Industrie : Les perspectives s’améliorent en Janvier

09 mars 2021 Libération

Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une hausse de l’activité dans l’ensemble des branches à l’exception du textile et cuir.

Le secteur de l’industrie a connu une amélioration au terme du premier mois de l’année 2021, selon les données publiées récemment par Bank Al Maghrib (BAM). En effet, les résultats de l’enquête de conjoncture de la banque centrale au titre du mois de janvier dernier laissent apparaître une amélioration, d’un mois à l’autre, de l’activité industrielle. Cette amélioration s’explique par la hausse de la production et des ventes ainsi que du taux d’utilisation des capacités(TUC) quise serait établi à 72%. Mais à en croire les résultats de l’enquête mensuelle, les commandes du secteur «se seraient repliées avec des carnets qui se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale», souligne Bank Al Maghrib dans son rapport. Plus en détail, et par branche d’activité, la production aurait progressé, d’un mois à l’autre, dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie», révèlent les statistiques de la banque centrale. Ces données montrent que la production serait restée quasiment stable dans l’«agro-alimentaire», dans le «textile et cuir» et dans l’«électrique et électronique», poursuit BAM. Comme l’explique la banque centrale dans son rapport mensuel, la hausse des ventes«reflète celle des expéditions à l’étranger, alors que les ventes sur le marché local ont accusé une baisse». Par branche d’activité, elles auraient progressé dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie», stagné dans l’«électrique et électronique» et reculé dans l’«agro-alimentaire» et dans le «textile et cuir». Dans la branche «agro-alimentaire», la production aurait stagné en janvier 2021 et le TUC se serait établi à 74%. Quant aux ventes, elles«auraient reculé aussi bien sur le marché local qu’étranger. De même, les commandes auraient baissé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale», souligne le rapport. S’agissant de la production de la branche «textile et cuir», l’enquête révèle qu’elles auraient connu une stagnation, recouvrant une hausse dans l’«industrie textile» et dans l’«industrie du cuir et de la chaussure» et une baisse dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures».Dans ces conditions, le TUC se serait situé à 64%, selon BAM. Dans le même temps,«les ventes auraient reculé tant sur le marché local qu’étranger. Par sous-branche, elles se seraient repliées dans l’«industrie textile» et dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et auraient progressé dans l’«industrie du cuir et de la chaussure». En parallèle, et selon l’avis des patrons interrogés, «les commandes auraient baissé avec un carnet des commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale», peut-on lire. Signalons la hausse de la production dans la «chimie et parachimie» et un TUC qui se serait établi à 74%. Si l’on en croit la banque centrale, «les ventes auraient connu une hausse, recouvrant une progression des expéditions à l’étranger et une baisse des ventes locales. Pour leur part, les commandes auraient reculé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale». Quant à la production de la branche «mécanique et métallurgie», les résultats de l’enquête indiquent qu’elle aurait connu une hausse, tandis que le TUC se serait situé à 68%. Examinons l’évolution des ventes, il apparaît qu’elles auraient connu une hausse aussi bien sur le marché local qu’étranger. Pendant ce temps, les commandes auraient accusé un repli avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Enfin, dans la branche «électrique et électronique», les industriels pensent que la production serait restée inchangée d’un mois à l’autre et le TUC se serait situé à 62%. De même, les ventes auraient enregistré une stagnation, recouvrant une hausse sur le marché étranger et une baisse sur le marché local. Les commandes auraient, quant à elles, reculé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. A titre de comparaison, rappelons que les résultats(cette fois-ci trimestriels) de l’enquête de conjoncture au titre du quatrième trimestre 2020 avaient fait ressortir un climat des affaires qualifié de «normal» par près de la moitié (49%) des entreprises de ce secteur et «difficile» par 43% d’entre elles. Au cours de ce même trimestre 2020, une majorité des entreprises sondées (77%) avaient jugé «normales»les conditions d’approvisionnement en matières premières. Seules 21% les avaient trouvées«difficiles». «S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal dans l’ensemble des branches d’activité», selon les résultats de l’enquête. Les résultats de ladite enquête menée au titre de décembre dernier avaient fait également état d’une stagnation en ce qui concerne l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois. Dans son enquête du trimestre dernier, les patrons d’entreprises s’étaient plaints de la hausse des coûts unitaires de production et de la stagnation des dépenses d’investissement. Outre la stagnation du coût du crédit, une large majorité des industriels jugeait normal l’accès au financement bancaire. A noter que lors de la récente enquête (janvier 2021), les industriels s’attendent à une amélioration de leurs activités pour les trois prochains mois. Selon eux, cette amélioration devrait concerner l’ensemble des branches à l’exception du «textile et cuir» où les entreprises tablent plutôt sur une stabilisation de l’activité. Il est important de préciser que «des niveaux d’incertitude se situant à 39% en ce qui concerne l’évolution future de la production et à 47% pour les ventes ont été déclarés par les industriels»,selon toujours les résultats de cette enquête. 

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