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L’épargne, un remède contre la crise pour les marocains
02 mars 2021 Le 360
Une épargne qui représente une réserve de sécurité contre le chômage, dans un contexte où l’environnement économique reste incertain.
L'épargne des Marocains se renforce. Dans son édition du jour, L’Économiste relève que "le solde des comptes courants des particuliers et des MRE affichaient 463 milliards de dirhams à fin janvier 2021, soit 42 milliards de plus qu’un an auparavant", alors que "les comptes sur carnet ont accumulé 2,7 milliards de dirhams supplémentaires". Il est donc clair que, face à la persistance de la crise, les ménages continuent d’épargner. La crainte du chômage est l'une des principales raisons de ce comportement. "En l’absence de visibilité sur les perspectives économiques, ils devraient garder la même attitude, même si leurs allocations profitent largement aux produits liquides", avance le quotidien qui estime que "le comportement d'épargne des ménages est une sorte de réserve de sécurité permanente contre le chômage".
Cette manne de 110 milliards de dirhams (entre évolution du cash et dépôt à vue) devrait, pour l'Etat, être orientée vers la relance de la consommation, sachant qu'elle représente quasiment l’équivalent du coût du plan de relance (11% du PIB). Entre-temps, "les Marocains vont pouvoir prendre le temps de placer plus utilement leur épargne". D'après L'Économiste, les placements préférés resteront l’épargne à court terme en dépôt à vue et l’immobilier. Le journal évoque également le Fonds d’investissement Mohammed VI, qui représente "une opportunité intéressante pour faire fructifier son épargne sur le long terme". Ceci étant, le quotidien est convaincu que "l’épargne restera sans doute investie sur le court terme dans un contexte de persistance de l’incertitude, de chômage important, de finances publiques complexes et de rendement bas.
L'Économiste s'interroge sur l'opportunité de se repositionner sur les actions. Il va falloir savoir bien manœuvrer. En tout cas, les résultats 2020 des entreprises cotées refléteront l’ampleur de l’impact de la crise sanitaire. "Certainement, il ne sera pas le même pour tous; néanmoins, seule la capacité de réajustement des modèles d’affaires et d’anticipation des chocs et des risques de chaque entreprise permettront d’envisager un regain de rentabilité. Le bon déroulement de la campagne de vaccination permet de conforter le regain de confiance et laisse présager une amélioration des conditions d’attractivité sur le compartiment action", estime le journal.
Le quotidien se penche aussi sur l'intérêt que pourrait susciter l’emprunt national. Sauf que cela exige d'offrir des conditions de rémunération plus avantageuses que les multiples formules d’épargne qui existent déjà. De plus, cet emprunt auprès des ménages marocains nécessiterait de dépenser beaucoup d’argent en communication. Sans oublier que "l’emprunt devra être remboursé par l’impôt ou la dette. Cela impose de questionner l’exécution de la réforme fiscale et l’équité fiscale promises après les Assises de la fiscalité en 2019".
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