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La bonne santé du secteur bancaire participatif en 2020

02 août 2021 le360

 En une année marquée par la pandémie, les dépôts à vue collectés par le secteur bancaire participatif, soit une hausse de 49%.

3,8 milliards de dirhams. Tel est l’encours total des dépôts à vue collectés par le secteur bancaire participatif en 2020, soit une hausse de 49%, indique le 17e rapport annuel de Bank Al-Maghrib sur la supervision bancaire au titre de l'exercice 2020. 

L’hebdomadaire La Vie Éco explique que ces dépôts, qui représentent 23% des ressources, sont détenus à hauteur de 78,1% par des particuliers résidents, 3,2% par des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et 17,5% par des personnes morales. 

 Les dépôts d’investissement, lancés en 2019, ont connu, quant à eux, une croissance de 172% à 988,7 millions de dirhams (MDH), soit 5,9% du passif, poursuit l’hebdomadaire. 

Comment se refinancent alors les banques et fenêtres participatives? Outre les dépôts de la clientèle, elles se refinancent principalement, selon La Vie Éco, par le biais de leurs fonds propres et de ressources collectées auprès de leurs maisons mères, sous la forme de contrats de «Wakala bil Istithmar», de dépôts à vue intra-groupe pour les banques participatives et d’avances de liquidité exemptes d’intérêts pour les fenêtres participatives.

Les capitaux propres comptables des banques et fenêtres participatives, hors résultat de l’exercice, ont progressé, d’une année à l’autre, de 6% à 2,4 milliards de dirhams (MMDH), soit 14,4% des ressources.

Comment expliquer cette augmentation de l’ordre de 143 MDH? Elle résulte, selon Bank Al-Maghrib, de l’effet conjugué de la hausse, d’une part, du capital social des banques participatives à près de 3,6 MMDH et du creusement, d’autre part, du report à nouveau débiteur du secteur bancaire participatif à 1 MMDH et du montant de capital non-versé à 200 MDH.

Le rapport de BAM fait ressortir que les injections de capital effectuées par les banques participatives sont principalement destinées à contrecarrer l’effet des résultats déficitaires pour maintenir les capitaux propres comptables au-dessus du seuil minimal réglementaire de 200 MDH. Les dotations en capital des fenêtres participatives ont stagné à 695 MDH.

Quant à l'encours de refinancement des banques participatives auprès des maisons-mères par Wakala Bil Istithmar, il a augmenté de 40% en un an, à 3,4 MMDH, représentant 25,2% du total-passif de ces banques.

A noter que les banques participatives ont eu également recours à des refinancements sous la forme de dépôts à vue intra-groupe, d’un encours total de 465,3 MDH à fin 2020, soit 3,5% des ressources de ces banques.

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