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Malgré la crise, le secteur financier demeure résilient (Rapport sur la stabilité financière)
06 août 2021 leboursier
Le 8ème rapport sur la stabilité financière au titre de l'année 2020 revient et souliegne la résiliece du secteur bancaire face à la crise.
Bank Al-Maghrib a publié, conjointement avec l’AMMC et l’ACAPS, le huitième rapport sur la stabilité financière au titre de l’année 2020.
Ce rapport souligne, entre autres, la résilience du secteur financier dans sa globalité, malgré la crise du Covid-19.
Bien évidemment, la détérioration des conditions économiques à cause de la pandémie s’est reflétée sur l’activité bancaire en 2020. Cela s’est traduit par un ralentissement de l’évolution de l’encours du portefeuille crédit qui est passée de 5,9% à 4,4% en 2020.
S’ajoute à cela la détérioration de la qualité des actifs bancaires, avec une hausse de 13,9% des créances en souffrance, s’établissant à près de 80 milliards de dirhams en 2020, soit un additionnel de 10 milliards de dirhams. Le taux de défaut du secteur bancaire a augmenté à 8,2% au titre de 2020 contre 7,5% une année auparavant.
Mais, malgré le choc sanitaire et ses répercussions sur la rentabilité des institutions financières, le secteur financier demeure globalement résilient.
En effet, le résultat net agrégé des banques a accusé en 2020 un net repli de 43,2% à 6,8 milliards de dirhams, soit la baisse la plus importante observée durant les dix dernières années. Cette contreperformance résulte notamment d’une forte augmentation du coût du risque de l’ordre de 74,1% et d’une hausse des charges non courantes des banques suite à leur contribution au fonds spécial Covid-19.
Malgré ce contexte, les banques continuent d’afficher des fonds propres supérieurs aux minimas réglementaires bénéficiant des mesures de soutien au secteur bancaire et aux agents économiques.
De son côté, le secteur des assurances a connu une décélération de la croissance du volume des primes qui s’est situé à 45,1 milliards de DH, soit une timide hausse de 1% contre 8,6% en 2019.
Le rapport souligne que dans le contexte de la crise, cette évolution n’a été possible que grâce à l’entrée en vigueur du régime obligatoire de couverture des conséquences d’événements catastrophiques qui a généré, pour le régime assurantiel, des primes émises de 476,7 millions de dirhams.
Le secteur des assurances a souffert également de la contraction du marché boursier.
Ainsi, le résultat net agrégé des entreprises d’assurances a reculé de 21% à 2,9 milliards de dirhams, impacté essentiellement par la chute du solde financier.
Concernant le secteur de la retraite, les principaux régimes affichent une situation financière difficile marquée globalement par l’importance de leurs dettes implicites et par l’épuisement de leurs réserves à divers horizons.
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