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Mobilité électrique : Des chaînes de valeur en cours de développement dans trois pays d’Afrique

25 janvier 2024 Aujourd'hui Le Maroc

Les participants ont identifié les pays à même d’intervenir dans le lancement de telles chaînes ainsi que les mesures de soutien nécessaires.

 La Commission économique pour l’Afrique mène un projet visant à favoriser l’émergence de chaînes de valeur africaines de mobilité électrique en soutenant les décideurs du Maroc, de la République démocratique du Congo et de la Zambie en matière d’acquisition du savoir-aire technique nécessaire à leur développement.

C’est du Maroc que les préparatifs pour le développement de chaînes de valeur africaines de la mobilité électrique ont été lancés. Un atelier a été organisé dans ce sens à Rabat par le Bureau de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique du Nord et ce dans le cadre d’un projet de la commission visant à favoriser l’émergence de chaînes de valeur africaines de mobilité électrique en soutenant les décideurs du Maroc, de la République démocratique du Congo et de la Zambie en matière d’acquisition du savoir-faire technique nécessaire à leur développement.

L’occasion étant de permettre aux participants de mieux comprendre le potentiel économique des chaînes de valeur de la mobilité électrique sur le plan de la croissance, de la création d’emplois et d’opportunités de marché ainsi que les conditions requises pour mettre en place des environnements et des écosystèmes commerciaux favorables dans le cadre des opportunités offertes par la ZLECAf sans oublier les contraintes à prendre en compte.

« En facilitant le développement d’un écosystème collaboratif pour la production, la distribution et l’entretien de véhicules électriques et de leurs composants, une chaîne de valeur régionale de la mobilité électrique peut créer des opportunités de création d’emploi, de développement des savoir faire et d’entrepreneuriat, tout en facilitant la mise en œuvre des ODD en Afrique», a indiqué Zuzana Brixiova Schwidrowski, directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, à l’ouverture de la rencontre. Pour Soumaya Iraqui-Houssaini, responsable de la Section emploi et savoir-faire au Bureau de la CEA en Afrique du Nord, cet atelier a pour objectif «de renforcer le savoir-faire des hauts responsables et décideurs au Maroc, en RDC et en Zambie en ce qui concerne le développement de chaînes de valeur régionales de la mobilité électrique, les conditions nécessaires pour l’émergence d’un environnement commercial favorable à la mise en œuvre de la ZLECAf». Les participants ont par ailleurs identifié les pays à même d’intervenir dans le lancement de telles chaînes ainsi que les mesures de soutien nécessaires. Ils ont par ailleurs défini un plan d’action en vue de la mise en place d’un cadre de partenariat pour son développement.

Il est à noter que la transition énergétique mondiale et la croissance exponentielle du secteur des voitures électriques attendue à environ 8.000 milliards de dollars d’ici 2025 et 46.000 milliards de dollars d’ici 2050 offrent aujourd’hui aux pays africains une opportunité de développer des chaînes de valeur régionales de mobilité électrique tout en accélérant l’intégration économique du continent. A cet égard, la CEA estime que l’Afrique du Nord pourrait capitaliser sur la disponibilité, à travers le continent, des matériaux nécessaires au développement d’une chaîne de valeur de la mobilité électrique (cobalt, lithium, nickel, manganèse et graphite). Les pays comme la République Démocratique du Congo, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda et la Zambie seraient bien placés pour bénéficier de l’extraction et de la transformation locale du cobalt et du lithium.

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