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Zones logistiques : Le chantier s’accélère.

23 novembre 2020 Aujourd'hui le Maroc

Le développement des zones logistiques ameliorerait le pouvoir d’achat des consommateurs et garantirait la transparence sur les prix.

Les deux prochaines années connaîtront une accélération du développement des zones logistiques au Maroc. Différents chantiers sont ouverts au niveau des régions. Citons à leur tête la réalisation de la Zone d’Ait Melloul dont les appels d’offres sont actuellement en cours. Elle dotera le Souss-Massa d’une plateforme intégrée qui promouvra la compétitivité logistique de la région et drainera plus de 760 millions de dirhams d’investissements directs. Elle contribuera, en effet, à la massification des flux de marchandises dans ce périmètre et renforcera sa vocation de plateforme d’échange vers le sud du Maroc et les marchés africains. D’une superficie de 45 hectares, la première tranche de cette zone abritera entre autres un parc logistique locatif nouvelle génération, un parc locatif PME/PMI et stockage intermédiaire et une grande parcelle pour des activités logistiques spécifiques.

Cette première tranche devrait créer environ 500 emplois permanents. Lors d’une récente intervention au Parlement, le ministre de tutelle a dévoilé l’agenda des réalisations de zones logistiques à l’horizon 2022. On retient ainsi le 3ème trimestre de l’année 2021 pour la Zone de Rass El Ma à Fès (32 hectares), le premier trimestre 2022 pour la Zone logistique de Tamansourt (73 hectares) et Beni Mellal Khénifra (9 hectares) ainsi que le 2ème trimestre 2022 pour la zone logistique de Ouled Saleh (3 hectares).

Notons que le développement de zones logistiques intégrées est l’un des piliers de la stratégie nationale de la logistique. L’objectif étant de mettre en place un réseau national intégré de zones logistiques regroupant un ou plusieurs types de plateformes. Ce grand projet vise à réduire le coût logistique, à améliorer la fiabilité des chaînes logistiques et à limiter l’impact des opérations import/export sur l’environnement. Il vient ainsi répondre à une multitude de problématiques, notamment celles liées à l’absence d’une offre d’immobilier logistique adaptée aux besoins des acteurs économiques ainsi que l’implantation anarchique des entrepôts logistiques.

Outre l’amélioration de la compétitivité et la productivité des entreprises, ces nouvelles plateformes tendent à réduire l’externalité des activités logistiques et leur impact sur l’environnement. Ceci passe à travers la réduction des distances parcourues et des émissions des gaz à effet de serre. Le développement des zones logistiques contribuerait également à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs et garantirait par ailleurs la transparence sur les prix et ce à travers la mise en place d’une marketplace et éventuellement la réduction des intermédiations. Ces projets contribuent également à la réduction des nuisances causées par le trafic des poids lourds dans les centres-villes et à la revalorisation du foncier libéré, notamment à travers la délocalisation des zones de stockage urbaines vers les zones logistiques. Telle qu’elle est pensée dans le cadre de la stratégie nationale, la zone logistique s’érige comme un centre de valeur ajoutée à proximité des opérateurs économiques et consommateurs. Elle permet en effet la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d’une offre de services compétitive et à forte valeur ajoutée.

Notons que la stratégie dédiée au secteur de la logistique a identifié le besoin de développer un réseau national intégré de zones logistiques à travers un schéma national. D’ici 2030, une superficie globale de 3.300 hectares, répartie sur les 12 régions du Maroc, sera couverte de zones logistique. Une orientation qui nécessite en parallèle une connectivité adaptée en termes d’infrastructures logistiques aussi bien sur le plan routier, ferroviaire qu’aérien et maritime.

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