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Dropshipping: le Maroc déjà dans la course
26 mai 2021 Finance News
Avec plus de 4.400 magasins Shopify actifs en 2020, le dropshipping se démocratise à une vitesse folle au Maroc.
Contrairement à une boutique physique ou un site e-commerce classique, le dropshipping ne demande aucun investissement en termes de fabrication ou de stockage. D’ailleurs, selon Oberlo, une application de drop shipping qui facilite l’import et l’envoi des produits depuis AliExpress, les dropshippers peuvent gagner plus de 50% de bénéfices que ceux qui conservent leur propre inventaire de stock.
A l’échelle mondiale, le marché était évalué à 102,2 milliards de dollars en 2018 et devrait enregistrer un TCAC de 28,8% de 2019 à 2025, selon GVC (une société d'études de marché et de conseil basée aux États-Unis). En effet, les principaux facteurs qui stimulent la croissance de ce marché incluent une préférence accrue pour les achats en ligne et la croissance du e-commerce transfrontalier dans le monde entier.
Au Maroc, de plus en plus de jeunes adeptes du web se lancent dans cette pratique via les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram, compte tenu du nombre important d’utilisateurs sur ces plateformes. En combinant des données DNS et Whois, Store Leads, une base de données d’e-commerce, a estimé qu’en 2020, «environ 4.477 boutiques Shopify sont actives au Maroc». Bien que Shopify, Dropizi, Wix et WooPrestashop régissent nettement le marché, ce ne sont pas les seules solutions pour créer un site de dropshipping.
Des avantages et des limites
«De nos jours, à peu près tout peut être vendu en ligne. Que ça soit dans la vente B2B ou B2C, le climat du e-commerce devient chaque jour plus opportun », indique Hamza Anoui, dropshipper et expert en e-commerce. Et d’ajouter que «la vraie force de ce modèle marchand réside dans la compréhension des outils de publicités ciblées (facebook ads) et des connaissances en numérique et en web design».
Délais de livraison très longs, prix exorbitants, produits de mauvaise qualité ou contrefaits, cette pratique réserve néanmoins de mauvaises surprises. «Ces problèmes sont liés au manque de gestion sur l’expédition des produits. Si l’envoi de la commande ne se fait pas en temps et en heure, rien ne peut se faire à ce point. Aussi, les fournisseurs sont souvent situés dans des pays asiatiques, le plus souvent en Chine, ce qui prolonge davantage les délais de livraison», indique notre expert.
Bien que ce modèle économique ne soit pas illégal, et que tous les indicateurs confirment sa croissance ici comme ailleurs, certaines pratiques des retailers s'avèrent frauduleuses, ce qui contribue à ternir l’image d’une activité en forte expansion.
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