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Marchés financiers: Le spectre d’un nouveau choc pèse sur l’Europe
02 avril 2021 Le 360
Les régulateurs européens de la finance craignent qu’un nouveau choc ne viennent secouer le système bancaire et le marché boursier.
Les superviseurs européens de la finance s'alarment face à l'accélération de la crise sanitaire du Covid-19. Dans son édition en ligne, Capital annonce que les régulateurs financiers européens (l'Autorité bancaire européenne, l'Autorité des marchés financiers et l'Autorité des assurances) mettent en garde contre la montée de l'incertitude économique engendrée par la troisième vague du coronavirus. "Le début du déploiement des vaccinations constitue un horizon crucial pour les attentes à moyen terme, mais l'insuffisance des capacités de production, les retards dans les livraisons, ainsi que les risques liés aux mutations du virus pèsent lourdement sur les perspectives de reprise à court terme", souligne le mensuel. Et de noter que "l'incertitude macroéconomique n'est généralement pas reflétée dans le prix des actifs et qu'un nouveau choc financier n'est pas à exclure".
Le mensuel conseille ainsi de "se préparer à une détérioration de certains actifs et de continuer à prendre des actions pour s'accomoder à un environnement de taux d'intérêt bas qui risque de durer". Il préconise également "la prudence dans le versement de dividendes et dans les opérations de rachat d'actions", dans un contexte "d'augmentation significative du risque de crédit" et "d'érosion de la rentabilité des capitaux propres des établissements bancaires européens, passée de 2,5% au troisième trimestre à 2% au quatrième".
Cela ne sera probablement pas compensé par l'augmentation attendue des revenus nets de frais et commission, d'autant que le secteur bancaire européen est confronté, depuis des années, à un environnement de taux d’intérêt très bas qui pèse sur sa rentabilité. De plus, "la détérioration de la qualité des actifs et l'incertitude concernant la reprise pourraient maintenir un coût du risque élevé, tandis qu'une forte concurrence continue d'accentuer la pression sur les marges d'intérêt et sur les revenus tirés des commissions".
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