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Première édition du Forum Africa 21: Les enjeux de la souveraineté alimentaire en débat
22 février 2023 Aujourd'hui Le Maroc
Le taux d’intégration moyen de l’industrie alimentaire marocaine se situe autour de 25 %, un niveau qui s’explique par l’importation de plusieurs produits manufacturés, notamment les matières premières et les emballages.
Intervenant lors de l’ouverture de la première édition du Forum Afica 21, Abdelmounim El Eulj a mis l’accent sur les priorités à tenir en compte pour relever le défi de la souveraineté alimentaire aux niveaux local et continental.
L’industrie alimentaire nationale est amenée à améliorer son intégration et sa compétitivité afin de répondre aux enjeux liés à la souveraineté alimentaire. C’est ce qu’a indiqué Abdelmounim El Eulj, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri).
S’exprimant mardi à l’ouverture de la première édition du Forum Africa 21 à Casablanca, M. El Eulj a fait savoir que le taux d’intégration moyen de l’industrie alimentaire marocaine se situe autour de 25 %, un niveau qui s’explique par l’importation de plusieurs produits manufacturés, notamment les matières premières et les emballages. « Afin d’assurer la souveraineté nationale et aussi africaine de l’industrie alimentaire, il est impératif de garantir une souveraineté nationale dans l’approvisionnement de ces produits, en s’appuyant sur de nouveaux projets et des partenariats maroco-africains et en s’adaptant aux nouvelles tendances et réglementations internationales», indique-t-il. Et de poursuivre que « dans un marché mondialisé, l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise alimentaire, à travers la recherche & développement (R&D) et l’innovation, reste un véritable levier de croissance pour conquérir de nouvelles parts sur le marché domestique et sur le marché à l’export africain, plus précisément ».
Le président de Fenagri a par ailleurs assuré que la transformation digitale de l’entreprise alimentaire représente l’un des leviers incontournables pour le développement des filiales dédiées à l’innovation et à la robotisation des processus, ce qui permettrait à ces entités de se procurer un avantage concurrentiel, et par conséquent assurer leur pérennité et l’extension dans des marchés à fort potentiel de croissance. Il a par ailleurs évoqué la décarbonation en tant que paramètre que l’industrie alimentaire marocaine devrait prendre en considération. «Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne (UE) entrera en vigueur en 2026, ce qui va obliger les opérateurs africains à accélérer la cadence de décarbonation », a-t-il affirmé. Il est à rappeler que le Forum Africa 21 est organisé par News Com Africa Holding, en partenariat avec le ministère de l’équipement et de l’eau.
Cet événement dont les travaux prendront fin ce mercredi se veut un nouveau rendez-vous annuel qui met l’Afrique à l’honneur et se projette sur les nouveaux enjeux et défis du continent africain. Une plateforme de référence pour les thématiques liées à la résilience et à la sécurité alimentaire sur tous ses aspects.
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